Samuel Van Braekel, directeur de la transformation d’Euroclear SA/NV) et Koen Ermgodts, DRH de Projective Group, partagent leurs expériences personnelles, leurs motivations initiales et les moments qui ont marqué leur parcours de transformation via le programme Shiftmaker avec Butterfly&CO.
Pourquoi avez-vous choisi le parcours Shiftmaker ?
- Samuel : C’était une évidence dans le cadre de mon nouveau rôle lié à la transformation chez Euroclear. Le parcours répondait aussi à mon intérêt personnel pour le futur du travail et les nouvelles façons de collaborer. Qui plus est, plusieurs personnes de mon entreprise avaient suivi le parcours et en parlaient avec beaucoup de passion.
- Koen : J’avais lu beaucoup de livres sur l’élément humain dans l’entreprise et les différents styles de management et en même temps, j’éprouvais des difficultés à amener cela dans l’entreprise. J’ai eu l’occasion de participer à une Learning Expedition (un voyage d’étude) organisée par Butterfly&CO aux Pays-Bas. Nous avons visité différentes entreprises inspirantes come Buurtzorg, les Corporate Rebels, etc. J’ai été impressionné par la dynamique entre les coachs de Butterfly&CO et certains participants qui avaient suivi la formation Shiftmaker. Dans le bus de retour, une des participants est venue me dire qu’elle était impressionnée par mes connaissances mais que je pouvais aussi partir de là - en montrant mon cœur – et j’ai été interpellé qu’elle me fasse ce retour. Je savais qu’il s’agirait d’un parcours impactant, intensif, et si j’ai choisi de le suivre, c’est avant tout pour les aspects de transformation identitaire.
«Plusieurs personnes de mon entreprise avaient suivi le parcours et en parlaient avec beaucoup de passion.»
Si vous deviez le résumer en une phrase ?
- Samuel : Ce n’est pas une formation. C'est une expérience qui change la vie.
- Koen : C’est un voyage où il est question de transformation des organisations et, pour commencer, de soi-même. Un ancien Shiftmaker m’avait aussi dit « le matériel de cours, c’est toi ! »
Image
Qu'avez-vous appris sur vous-même au cours du parcours ?
- Samuel : J’ai vraiment appris à me connaître, à être davantage à l’écoute de mes émotions et à les partager. Cela met en confiance et cela génère beaucoup d’empathie. Auparavant, je portais souvent un masque et je n’étais pas la même personne au boulot ou à la maison. Se montrer tel que l’on est, avec ses vulnérabilités, c’est très puissant dans la vie professionnelle.
- Koen : J’ai compris beaucoup de choses à mon sujet. D’abord cette connexion tête-cœur où il y avait quelque chose de bloqué. Comme une protection que j’ai eu envie de faire sauter. J’ai compris aussi que je devais davantage me préparer pour rendre mon entreprise plus progressive et incarner cette tendance dans l’entreprise. Le parcours m’a aidé à répondre à beaucoup de questions sur ma légitimité et ressentir ma mission en tant que leader authentique. J’ai vu les personnes s’ouvrir lors des moments de restitution et montrer leur vulnérabilité. Et je me suis dit que c’était ok, c’est ça aussi un être humain.
Image
Qu'est-ce qui a changé dans votre manière d'accompagner la transformation ?
- Samuel : Le principal changement se situe au niveau de mon authenticité et de ma vulnérabilité. Je suis devenu plus ouvert et ça a généré beaucoup de confiance en moi et autour de moi. Je rentre plus profondément en discussion. Même ma fille aînée l’a remarqué et notre relation s’est beaucoup améliorée. Mon style de leadership a changé également : je suis aujourd’hui davantage un leader-ressource. Je réfléchis à plus long terme en remettant tout le temps le sens au cœur de ce que je fais et j’accompagne les personnes à travailler en intelligence collective. J’ai adopté la posture de coach tant dans mes entretiens individuels qu’en groupe. J’ai compris la puissance d’allier les aspects organisationnels aux aspects psychologiques. C’est comme devenir bilingue : apprendre à parler autant la langue des gens que la langue du business. Et puis j’ai créé un lien fantastique avec mes camarades de promotion. En cela aussi, cette formation est unique.
- Koen : J’ai d’autres types de discussion et je mets beaucoup plus l’accent sur les relations. J’utilise aussi les concepts et la terminologie apprise lors du trajet Shiftmaker et je constate que ça génère beaucoup de résonance. Là où j’avais la sensation d’être un amateur, partant d’une intuition difficile à communiquer, j’ai désormais une base de légitimité professionnelle et je vois l’effet d’ouverture que ça génère autour de moi. Le simple fait de dire à mes interlocuteurs « allons un instant en méta », par exemple. Dès que j’ai une décision à prendre, une action à poser, je commence toujours par me poser la question du « pourquoi » et c’est très puissant.
Image
Une anecdote ?
- Samuel : Je me souviens d’un des échanges de clôture lors du premier module. Ce que les personnes déposaient était totalement nouveau pour moi, rempli d’émotion et confrontant. Je suis rentré chez moi fatigué en me demandant « mais qu’est-ce que c’est ce truc ? ». Et puis j’ai compris que c’était un environnement sécurisé. J’ai plongé dans le bain. C’est tout sauf une formation classique.
- Koen : Lors de mes journées de valorisation, à la fin du trajet, je me suis littéralement embourbé avec ma voiture et pas moyen de m’en sortir. C’était comme une métaphore pour ce qui était encore « coincé » en moi. Jusqu’à la fin du parcours, j’ai vécu une rencontre avec moi-même. J’ai repensé à un des observateurs qui m’avait demandé « comment peux-tu utiliser le silence ?». Dans le silence de ma voiture, alors que j’attendais d’être dépanné, j’ai compris ce qu’il voulait dire. Le silence m’a permis d’écouter ce qui se passait en moi.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de témoigner lors de notre évènement du 21 mars dernier?
- Samuel : Je pense que ce parcours de formation peut venir en aide à beaucoup de personnes. J’ai rencontré de très belles personnes et j’ai envie de donner cette chance à d’autres. Pour moi c’est important aussi d’en parler en toute transparence. C’est un parcours intense et parfois confrontant. Venir en parler, c’est comme un bonus qui prolonge la formation. Cela me donne beaucoup de reconnaissance et ça honore mon lien avec les formatrices et Koen, qui témoignera à mes côtés.
- Koen : J’aime l’idée d’influencer les autres entreprises et j’ai beaucoup de respect pour les personnes de Butterfly&CO. Ce qu’elles font est courageux et indispensable. J’avais peur que ça me prenne du temps mais finalement, j’ai compris qu’il n’y avait rien à préparer, juste à être moi-même et partager ce que j’ai vécu.